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vendredi, 05 octobre 2007

Apparatchik(s)

Je reçois un coup de téléphone de Pierre Castagnou. Le Maire du XIVe, fidèle lecteur de Paris14.info, tient à m'apporter une précision : il n'a jamais été un apparatchik (en écho à cet article).

S'il est actif politiquement parlant depuis 1976, Pierre Castagnou a travaillé dans le privé jusqu'en 1981 (Sodexho - directeur de la communication) puis après un passage à la Présidence de la République aux côtés de François Mitterrand, est entré dans la fonction publique en 1986 (Inspecteur général de l'industrie et du commerce).

Et Pierre Castagnou d'insister : il n'a jamais vécu de la politique et a toujours jalousement conservé son indépendance financière.

Dont acte. J'écrivais le terme "apparatchik" en référence à sa longévité politique - et non à une appartenance partisane émolliente. Je comprends son appel et, le terme prêtant à confusion, je le retire.

D'autant que nous comptons dans le XIVe des élus qui sont de véritables apparatchiks. Marielle de Sarnez par exemple. Entrée en politique au plus jeune âge ("le Bac en poche" précise sa bio sur Wikipedia), elle n'aura jamais connu autre chose dans sa vie que des fonctions politiques - permanente d'une  formation ou élue (toujours sur des scrutins de liste, une marque de fabrique des apparatchiks en politique)...

Il n'aurait donc pas été très aimable de ma part de mélanger faux et vrais apparatchiks même si l'on peut noter que Pierre Castagnou et Marielle de Sarnez ont débuté leur carrière politique sous Giscard (1974-1981), au siècle dernier, ce qui n'est évidemment pas neutre dans leur éducation politique qui vous l'aurez compris n'a rien d'une éducation sentimentale.

Révélons néanmoins que Pierre Castagnou, notre Maire - pour lequel j'ai une grande estime et qui, c'est évident, n'a pas l'âge de ses artères - convient que l'on puisse s'interroger sur la question du cumul des mandats dans le temps.

La commission Balladur, qui souhaite apporter un coup de frais à nos institutions, s'intéressera-t-elle à cette question ?

Ce serait à mes yeux l'une des réformes clés pour rapprocher politiques et citoyens. Au bout de 3 mandats consécutifs (ne parlons pas de ceux qui en plus, cumulent simultanément - comme Marielle de Sarnez), quel est votre métier ? Comment retourner dans le privé ? Pourquoi retourner dans le public si ce n'est dans l'attente d'un retour en grâce ?

Tout devient très difficile et qu'on le veuille ou non, on est bien désormais obligé de s'accrocher au pouvoir ou de rester au chaud dans une formation politique que l'on tiendra d'une main de fer dans un gant de fer (ou d'impolitesse) quitte à  sacrifier - à la mode "ordre du Temple Solaire" - tous les élus qui ne seraient pas prêts à vous suivre aveuglément...

Oui, je sais, cela ressemble à l'histoire du Modem mais c'est déjà une autre histoire...