mercredi, 02 décembre 2009
Vos questions à Jean-Louis Borloo...
A partir du 7 décembre prochain se tiendra à Copenhague le Sommet de l’ONU sur le climat. Confrontés au péril climatique, les dirigeants du monde entier devront parvenir à surmonter leurs divergences d’intérêts de court terme pour se rassembler autour d’un projet politique mondial fondé sur un constat scientifique objectif et ainsi donner une suite au protocole de Kyoto qui soit à la hauteur des enjeux que nous allons devoir tous ensemble affronter dans les décennies à venir. Le résultat de cette conférence dessinera l’avenir climatique de l’humanité. Or comme le rappelait il y a un an le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, « nous sommes au bord d’une catastrophe si nous n’agissons pas ».
De son côté, Jean-Louis Borloo pose les enjeux...
Mdd tv Interview de Jean-Louis Borloo
envoyé par developpement-durable. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
A quelques jours du sommet de Copenhague, Paris14.info, représenté par votre humble serviteur et long time blogger, est convié à une rencontre avec Jean-Louis Borloo pour un échange d'une petite heure. Si vous avez des questions, laissez-les en commentaire de cette note, nous serons ravi (d'essayer) de les poser...
Pierre
Plus d'info :
+ Pour donner un coup de pouce au Sommet, c'est ici.
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mercredi, 18 juin 2008
François Sauvadet : "Que l'UMP ne joue pas tous les rôles !"
Intéressante interview de François Sauvadet, Président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée Nationale dans le quotidien le Parisien en date du 17 juin...
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" Que l'UMP ne joue pas tous les rôles !"
Vous êtes chaque semaine un peu plus critique, dans les couloirs de l'Assemblée, sur l'UMP. Qu'est-ce qui ne va pas ?
Le point d'orgue a été atteint avec les pressions de l'UMP, tout à fait inacceptables, sur Raymond Durand, député NC nouvellement élu, afin qu'il rejoigne l'UMP. Il y a un an, nous avons fait le choix d'être aux côtés du président de la République, de participer à la majorité présidentielle, quand François Bayrou faisait lui le choix de l'opposition systématique. Pour autant nous n’avons jamais renoncé à nos convictions. Qui dit partenariat dit respect mutuel. Nous voulons que ce partenariat ne s'exprime pas simplement quand il faut voter les réformes. Ces derniers temps, il y a eu des coups de canif réguliers.
Depuis quand ?
Le climat a changé depuis le 16 mars. Le NC a bien tenu aux municipales et même remporté de belles victoires. Que cela puisse agacer certains m'étonne. On ne gagnera qu'ensemble.
Concrètement, que demandez-vous ?
Que notre partenariat trouve sa traduction dans l’important travail législatif de réforme. Par exemple en ne reprenant pas systématiquement les amendements que l’on dépose pour les redéposer sous le nom de l'UMP. Ce sont des méthodes d'un autre temps! Mais surtout que nos amis de l’UMP nous écoutent. L'idée du plafonnement des niches fiscales fait aujourd'hui l'unanimité. On nous aurait écoutés il y a un an, quand nous l'avons proposé, on aurait évité de perdre du temps. De même, si on nous avait écoutés sur les franchises médicales, ou sur la redevance télé, je pense qu'on aurait également évité bien des "bugs". Je demande que le travail que nous faisons soit respecté. Que l'UMP joue son rôle, mais ne cherche pas à jouer tous les rôles.
Sinon ?
On a devant nous des réformes difficiles. Il faut donc rassembler toutes les compétences. Une majorité le doigt sur la couture du pantalon ne sert à rien ! C’est pourquoi nous continuerons à exprimer notre sensibilité quitte à être le petit caillou dans la chaussure majoritaire. Aujourd'hui, la façon moderne de faire de la politique, ce n'est pas de contraindre, c'est de convaincre.
Diriez-vous comme, Christine Boutin, que l'UMP se replie sur elle-même ?
Oui, l'UMP se replie trop sur elle-même. Elle est dans une sorte de débat interne permanent, elle essaie de gérer ses difficultés. Or, on gagnera à avoir le débat, non pas entre nous, mais devant les citoyens.
Propos recueillis par Nathalie Segaunes
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lundi, 21 janvier 2008
Une interview dans le journal "Monts 14"
Le journal de quartier "Monts14" a pris l'initiative d'interviewer les candidats UMP, PS, Modem et Nouveau Centre aux prochaines municipales dans le XIVe. J'ai donc répondu aux questions de Patrice Maire. Voici le texte (*) de cette interview.
Réponses de Pierre Vallet, tête de liste du « Nouveau Centre dans la Majorité Présidentielle ».
Q. 1 Monts 14 : Paris est réputée pour être une des plus belles villes au monde et c’est la raison même de son succès auprès des visiteurs. Le SDRIF prône une ville plus compacte. Si vous êtes élu, qu'allez-vous faire :
« Conserver et renforcer l’actuelle physionomie de la ville, sa structure en quartiers, rues, places, jardins publics, ainsi que les gabarits traditionnels et caractéristiques de l’époque de Louis-Philippe, de Haussmann et de la Belle Epoque ? »
Ou
« Vous écarter de cette tradition, être en rupture de styles, d’alignement, de gabarits et de hauteur ? Construire autant, proportionnellement, à Paris qu'en grande couronne ? »
Le style Hausmannien comme celui de la Belle Epoque ont en leur temps causé la destruction d’une partie importante du « Vieux Paris ». Vous posez donc l’éternelle question de la préservation du patrimoine. Habitant du XIVe depuis ma naissance, je suis naturellement attaché aux « gabarits traditionnels » que vous évoquez. Faut-il pour autant les sanctuariser ? Avez-vous remarqué que nous sommes face à une crise du logement sans précédent ?
Je suis favorable à un « droit d’inventaire architectural » et à une nécessaire adaptation du bâti aux exigences du développement durable. L’intérêt architectural de nombre de constructions – notamment des années 50 et 60 - est souvent médiocre. Les performances énergétiques des bâtiments des années 70 sont calamiteuses. Sans parler de la qualité de vie que procurent ces bâtiments au regard des exigences actuelles…
Mais il convient de préciser qu’à mes yeux, l’ère des ZAC ou des grands projets d’aménagement qui bouleversent habitants, habitats et quartiers est révolue. Il faut intervenir ponctuellement, à l’échelle d’un îlot.
L’immeuble de Herzog et de Meuron (rue des Suisses), en dépit de son insertion radicale dans une rue au caractère préservé, est un exemple intéressant. Il a été plusieurs fois primé. Des étudiants ou touristes se déplacent pour le voir. C’est un élément du patrimoine de demain qui doit également se construire aujourd’hui. Sauf à souhaiter une muséification, le Paris du XIXe ou début du XXe siècle ne peut pas rester notre seul atout… De plus, je note que les habitants de cet immeuble sont assez unanimement satisfaits de la qualité de vie qu’il offre. Il faut donc rester ouvert ET exigeant.
Il n’est pas question de transiger sur la qualité du bâti neuf. Le progrès doit être tangible. L’Architecture est la Mère de tous les Arts et nous ne pouvons pas l’oublier dans notre arrondissement. C’est pourquoi nous proposons que tout projet architectural ou urbain soit l’opportunité d’une rencontre entre ses auteurs, les habitants du quartier et la communauté des artistes et artisans d’art du XIVe. Il faut à nouveau fertiliser les esprits en provoquant des rencontres improbables.
Enfin, sur la question de la densité… Paris est déjà une ville très dense. Nous devrons pourtant réaliser un effort important pour faire face à la crise du logement. Les appartements familiaux sont une denrée scandaleusement rare et c’est sur ce type d’habitat que nous devrons mettre l’accent. Il n’est pas pour autant question de raser tout immeuble de moins de 3 étages et de créer des rues « canyons »… Il faudra en revanche faire preuve d’imagination. Débloquons par exemple des aides spécifiques pour faciliter l’aménagement des combles – si nécessaire au prix d’une surélévation - et gagner des m2 habitables. Nous avons là une source potentielle conséquente d’appartements familiaux !
Q. 2 Monts 14 : « Etes vous en faveur de la construction de tours dans Paris (à l’exception de la Défense) et trouvez vous par exemple que la Tour Montparnasse et le quartier de Beaugrenelle, qui est composé de tours, apportent un plus à Paris du point de vue du confort, de l’urbanisme, du tourisme, de la silhouette de la ville… ? »
Vous citez deux échecs notoires de l’urbanisme des années 70. Pourtant, s’agissant de la construction de tours à Paris, j’y suis très clairement favorable, à deux conditions. D’une part que ces tours soient pensées en connexion étroite avec l’espace public environnant. Il s’agit de ne pas reproduire les erreurs de l’urbanisme sur dalle. D’autre part, en respectant l’esprit du lieu. La Torre Agbar de Jean Nouvel à Barcelone est une bonne illustration. C’est une signature pour son quartier, respectueuse des éléments architecturaux environnants, de leur passé, bien desservie par les transports en commun dans un quartier bien doté en services publics, commerces, équipements culturels. Résultat : un quartier vivant de jour comme de nuit.
Maintenant, dans le XIVe, la question des tours est très théorique. Un seul site dispose d’un réel potentiel : celui de l’Hôpital Broussais. Il offre une opportunité unique de recréer un véritable écosystème artistique. J’ai suivi avec grand intérêt les projets développés par le Collectif Redessinons Broussais. Oui, l’ancienne Chaufferie doit accueillir un lieu culturel permanent. Mais nous devrions y adjoindre un grand programme de logements réservés à des artistes. Pourquoi ne pas réaliser là une tour d’ateliers ? Une « ruche Montparnasse » contemporaine dans un immeuble de grande hauteur écologique (puisqu’il ne s’agit pas de refaire la tour Montparnasse, le XIVe doit renouer avec l’avant-garde, pas avec l’urbanisme des 70’s). Ce serait un formidable atout pour ce quartier et notre arrondissement.
Q. 3 Monts 14 : « Etes vous en faveur du projet du Maire de Paris d’autoriser et d’encourager la construction de « signaux architecturaux » dépassant de 15 mètres l’actuel plafond maximum des 37 mètres de hauteur ? »
Naturellement. Du reste, il me semble que pas un groupe politique au Conseil de Paris ne s’y oppose réellement.
Q. 4 Monts 14 : « Comment satisfaire les objectifs environnementaux en évitant les répercussions négatives en terme de pollution visuelle (couloirs de bus sur le boulevard Montparnasse, sur le boulevard Saint-Marcel par exemple) et de vie nocturne (impact de la difficulté de stationner sur la fréquentation des lieux culturels, par exemple à Montparnasse) ? »
Bertrand Delanoë a livré nos boulevards aux ingénieurs de la Ville. Il ne faut pas s’étonner du résultat qui est peut-être technique et cartésien mais sans aucun charme.
Mais les enjeux que vous nommez ont une seule réponse : le Grand Paris, une redéfinition des limites géographiques et administratives de la Ville qui est au cœur de notre réflexion (cf. www.grandparis2014.com).
Je ne comprends pas qu’une Ville comme Paris ait une porte d’Orléans ou de Vanves qui soit encore pensée comme une frontière. Ne devrait-elle pas plutôt être considérée comme la porte Saint Martin ou feu la barrière Denfert ? Croyez-vous qu’il soit pertinent de réfléchir nos embouteillages, notre qualité de l’air, notre code de l’urbanisme dans Paris intra-muros ?
C’est pourtant ce que nous avons fait avec notre Plan de Déplacement, notre Plan Local d’Urbanisme, notre Plan Climat …Et 60 communes de la Petite Couronne ont les leurs ! Quelle cohérence dans tout cela ?
Pour respecter l’environnement ET l’esprit de Montparnasse, il faut réfléchir notre ville en pensant à tous les « usagers de Paris » au quotidien, y compris les « Grands Parisiens », habitants des communes voisines… C’est pourquoi réaliser le Grand Paris dans la mandature 2008-2014 est notre premier engagement.
(*) La question n°4 a été coupée dans la version publiée suite à un malentendu sur le nombre de signes demandés.
12:49 Publié dans Architecture et Urbanisme, Grand Paris, Interviews, Pierre Vallet, Vie citoyenne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : candidats mairie du 14e, pierre vallet nouveau centre, candidats nouveau centre paris | Facebook | |