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mercredi, 18 juin 2008

François Sauvadet : "Que l'UMP ne joue pas tous les rôles !"

Intéressante interview de François Sauvadet, Président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée Nationale dans le quotidien le Parisien en date du 17 juin...

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" Que l'UMP ne joue pas tous les rôles !"
 
Vous êtes chaque semaine un peu plus critique, dans les couloirs de l'Assemblée, sur l'UMP. Qu'est-ce qui ne va pas ?

Le point d'orgue a été atteint avec les pressions de l'UMP, tout à fait inacceptables, sur Raymond Durand, député NC nouvellement élu, afin qu'il rejoigne l'UMP. Il y a un an, nous avons fait le choix d'être aux côtés du président de la République, de participer à la majorité présidentielle, quand François Bayrou faisait lui le choix de l'opposition systématique. Pour autant nous n’avons jamais renoncé à nos convictions. Qui dit partenariat dit respect mutuel. Nous voulons que ce partenariat ne s'exprime pas simplement quand il faut voter les réformes. Ces derniers temps, il y a eu des coups de canif réguliers.

Depuis quand ?

Le climat a changé depuis le 16 mars. Le NC a bien tenu aux municipales et même remporté de belles victoires. Que cela puisse agacer certains m'étonne. On ne gagnera qu'ensemble.

Concrètement, que demandez-vous ?

Que notre partenariat trouve sa traduction dans l’important travail législatif de réforme. Par exemple en ne reprenant pas systématiquement  les amendements que l’on dépose pour les redéposer sous le nom de l'UMP. Ce sont des méthodes d'un autre temps! Mais surtout que nos amis de l’UMP  nous écoutent. L'idée du plafonnement des niches fiscales fait aujourd'hui l'unanimité. On nous aurait écoutés  il y a un an, quand nous l'avons proposé, on aurait évité de perdre du temps. De même, si on nous avait écoutés sur les franchises médicales, ou sur la redevance télé, je pense qu'on aurait également évité bien des "bugs". Je demande que le travail que nous faisons soit respecté. Que l'UMP joue son rôle, mais ne cherche pas à jouer tous les rôles.

Sinon ?

On a devant nous des réformes difficiles. Il faut donc rassembler toutes les compétences. Une majorité le doigt sur la couture du pantalon ne sert à rien ! C’est pourquoi nous continuerons à exprimer notre sensibilité quitte à être le petit caillou dans la chaussure majoritaire. Aujourd'hui, la façon moderne de faire de la politique, ce n'est pas de contraindre, c'est de convaincre.

Diriez-vous comme, Christine Boutin, que l'UMP se replie sur elle-même ?

Oui, l'UMP se replie trop sur elle-même. Elle est dans une sorte de débat interne permanent, elle essaie de gérer ses difficultés. Or, on gagnera à avoir le débat, non pas entre nous, mais devant les citoyens.

Propos recueillis par Nathalie Segaunes

lundi, 16 juin 2008

Hervé Morin : "Prenons une défense d'avance"

Le Ministre de la Défense (Nouveau Centre) publie ce jour une tribune relative à la sortie du "livre blanc sur la défense nationale " dans le quotidien le Monde...

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J'ai la plus grande admiration pour l'armée française, en particulier la capacité d'adaptation dont elle a fait preuve dans son histoire récente, en mettant en œuvre la professionnalisation. Mais aujourd'hui comme hier, elle se heurte à tous les conservatismes. Les responsables du ministère savent bien que la résistance au changement se situe le plus souvent à l'extérieur de l'institution militaire.

L'histoire serait-elle un éternel recommencement ? Notre défense s'est adaptée au cours de ces dernières années, elle doit continuer à le faire. Avons-nous d'autre choix que celui de bouger, de poursuivre l'adaptation de notre outil de défense, même si tous les conservateurs nous expliquent qu'il ne faut rien changer ? Ils étaient les mêmes à s'opposer à la professionnalisation; les mêmes à considérer lors du Livre blanc de 1994 qu'il était trop tôt pour tirer les conséquences de la chute du mur de Berlin; les mêmes à estimer que l'armée de terre allait s'effondrer lorsque le général de Gaulle décida de la réduire de moitié après la guerre d'Algérie, tout en lançant résolument la dissuasion.

Pourtant, notre pays a connu il y a soixante-huit ans l'une des pires humiliations de son histoire en préparant la guerre d'avant. Nous avons été enfoncés en quelques semaines en 1940, parce que la France bâtissait la ligne Maginot tandis que depuis 1934 le général de Gaulle expliquait sans relâche qu'on se trompait de guerre et que la prochaine serait une guerre de mouvement.

Engoncé dans ses certitudes et tout en consacrant 3 % de son PIB à sa défense, notre pays a connu de terribles désillusions lorsque la guerre du Golfe a éclaté en 1991. Péniblement, l'armée de terre a pu projeter 12 000 hommes (sur un effectif total de 300 000 !) ; nos avions Jaguar étaient impuissants dès que la nuit tombait et seuls quelques hélicoptères Gazelle étaient équipés d'un système de vision nocturne !

Et que dire de notre interopérabilité limitée avec les alliés ou de notre porte-avions transformé en porte-camions pour pallier nos capacités de transports défaillantes ? La comparaison avec les Britanniques fut cruelle, et nous en avons tiré des conséquences – la professionnalisation en était une, comme l'effort sur les moyens de projection.

Il ne faudrait pas bouger, alors que nos contrats opérationnels – c'est-à-dire ce que l'armée française doit être en mesure d'engager à la demande du président de la République – sont à la fois inatteignables et que leur pertinence est sujette à caution ? Quel est le sens d'un contrat qui demande à l'armée de terre de projeter 50 000 hommes en un an sur un théâtre centre-européen ? Contre qui ? Le pacte de Varsovie a disparu, et l'OTAN va jusqu'aux portes de la Russie; aucun Etat menaçant n'est susceptible d'envahir le territoire français.

Peut-on parler de dégradation quand le contrat opérationnel, arbitré par le président de la République pour l'armée de terre, prévoit une capacité de projeter 30 000 hommes en six mois – donc avec plus de réactivité – sur un arc de crise allant de la Mauritanie à l'Afghanistan ? Rappelons-nous que, depuis Suez, nous n'avons jamais projeté 30 000 hommes hors de France et que nous n'envisageons une intervention majeure qu'au sein de l'Alliance ou en coalition.

60 % DES RESSOURCES HUMAINES CONSACRÉES À L'ADMINISTRATION ET AU SOUTIEN

Si on y ajoute, dans le même contrat, une capacité supplémentaire de projeter 5 000 hommes sur un autre théâtre et celle de déployer 10 000 hommes sur le théâtre national au titre de la défense du territoire, faut-il avoir peur d'un déclassement militaire ? Certainement pas, lorsque nous affirmons dans le même temps notre capacité d'être une nation cadre dans une opération et d'entrer en premier sur un théâtre majeur.

Il ne faudrait pas bouger, alors que – même si les comparaisons sont toujours difficiles à effectuer – 60 % de nos ressources humaines sont consacrées à l'administration générale et au soutien, certes nécessaires, et 40 % aux forces opérationnelles ? Nos amis britanniques, dont l'armée est la seule à laquelle nous puissions nous comparer, ont un ratio au moins inverse : 60 % pour l'opérationnel, 40 % pour l'administration générale et le soutien.

Avec la professionnalisation, l'armée française a accompli un immense effort sur ses forces opérationnelles; il lui faut désormais faire ce même effort sur la structure, encore trop organisée selon des schémas hérités du XXe siècle, où l'on duplique encore trop les mêmes fonctions dans chaque armée.

Il ne faudrait pas bouger, alors que nos implantations militaires, trop dispersées, se situent sur plus de 450 communes, que leur éparpillement génère un coût de soutien considérable et que leur lieu de stationnement est parfois très éloigné de leur lieu d'exercice ? Il ne faudrait pas bouger alors qu'un conducteur de char dispose aujourd'hui d'un potentiel de 2 heures par semaine, 10 heures par mois, 120 heures par an; et que 120 d'entre eux sont "sous cocon" ?

Oui, vous avez bien lu, dans un régiment de chars Leclerc, on met le moteur en route deux heures par semaine en moyenne. Les simulateurs ne répondent pas à tout pour former un équipage ! Difficile, dès lors, de fidéliser nos militaires dans les régiments de chars !

Il ne faudrait pas bouger, alors que nous avons besoin de dégager des marges de manœuvre pour l'équipement de nos forces, dont la totalité des programmes lancés à juste titre par le président Chirac, sont en cours de renouvellement. Certains de nos équipements sont usés jusqu'à la corde – hélicoptères Puma, avions Transall… –, nos bateaux ont près de 21 ans d'âge en moyenne et il nous faudra 2 milliards d'euros supplémentaires pour financer les livraisons à venir.

Il nous aurait fallu la bagatelle de 5 milliards d'euros supplémentaires à partir de 2011 si nous avions laissé les choses en l'état ! Qui peut croire un seul instant que nos concitoyens soient prêts à accepter que la totalité des ressources budgétaires nouvelles du pays liées à la croissance soient affectées à notre défense, alors que les besoins du pays sont énormes dans tous les secteurs ?

Oui, il nous faut continuer à adapter notre défense au monde qui bouge. Le monde change très vite; notre outil militaire doit s'adapter à la globalisation et aux nouvelles menaces. C'est une évidence qu'il nous faut sans cesse rappeler. Nous avons besoin de favoriser l'infanterie, l'aéromobilité avec les hélicoptères de transport et la protection du soldat, notamment en zone urbaine grâce au Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI).

BOUGER, S'ADAPTER, C'EST LE PRIX À PAYER

Nous avons besoin de plus de moyens d'observation pour anticiper les crises et connaître précisément les menaces; nous avons besoin de moyens de renseignement pour lutter contre le terrorisme, qui étrangement rend le cœur de nos cités beaucoup plus vulnérable que du temps de la guerre froide. Nous avons besoin de nous prémunir contre les cyberattaques qui pourraient désorganiser le système informatique de notre pays, et par là des installations vitales comme nos hôpitaux.

Nous avons besoin d'adapter notre système de dissuasion à l'évolution des centres de gravité du monde, au risque – tangible – de la prolifération nucléaire de pays qui peuvent dans quelques années disposer d'armes nucléaires, certes rustiques, mais néanmoins bien réelles !

Bouger, s'adapter, c'est le prix à payer; c'est le prix à payer pour le personnel de la défense qui a le sentiment d'avoir déjà beaucoup donné par rapport aux autres administrations. Mais c'est le prix à payer pour rester crédible. Un outil militaire qui ne s'adapte pas en permanence est un outil qui est menacé de ne pas répondre le jour venu à une crise majeure qui surviendrait. Ce serait d'ailleurs dommage de ne pas le faire, tant la qualité des femmes et des hommes qui servent notre défense est exceptionnelle, tant elle est reconnue dans le monde entier.

Nous le leur devons. Et c'est parce qu'ils sont meilleurs que les autres, que nous réussissons l'exploit de faire encore très bonne figure; mais ce que je sais au plus profond de moi-même, c'est que, si nous ne bougeons pas, nous courons le risque de graves désillusions dans dix ou quinze ans, alors que nous consacrons 37milliards d'euros à notre défense.

C'est un effort important pour la nation tout entière, environ 2 % de notre richesse nationale, d'autant que la décision du chef de l'Etat de laisser à la défense la totalité des économies qu'elle saura générer est une dérogation par rapport à toutes les administrations et nous met ainsi au rang des priorités gouvernementales. Par ce double arbitrage – ambition renouvelée, moyens consacrés à notre défense –, le président de la République a mis la défense au rang des priorités.

Les Français sont en droit d'attendre de nos armées l'assurance-vie et la protection que nous devons leur garantir. Cette responsabilité, nous l'assumons : nous construisons la défense de demain, nous préparons l'avenir de nos enfants. La France doit avoir une défense d'avance.

Hervé Morin, Ministre de la défense

vendredi, 13 juin 2008

Tours à Paris : pour un référendum

c2525a4d1e38fff1683510130bc88c3a.jpgLes Verts le réclament, le Nouveau Centre Paris 14e aussi !

La réflexion sur la nécessité de construire des tours à Paris doit faire l'objet d'un débat plus large associant tous les Parisiniennes et Parisiens. Dans ce cadre, la solution du Référendum, proposée par les Verts, est une excellente idée et le Nouveau Centre Paris 14 y souscrit pleinement ...sans doute pour dans un espoir inverse puisque nous sommes favorables au geste architectural et que nous espérons que le feu vert donné à la Tour Signal de Jean Nouvel aura permis d'ouvrir les esprits sur le sujet.

Nous proposions du reste dans notre programme municipal la création d'une tour mixte ateliers d'artistes / bureau / équipements de proximité jouxtant la Chaufferie de l'Hôpital Broussais dans le cadre de la reconversion d'un site important pour un quartier en mal de projets architecturaux forts et identifiants.

A cette occasion, nous proposons aux habitués de Facebook de rejoindre le groupe "Tours à Paris : pour un référendum" lancé à notre initiative.

mercredi, 11 juin 2008

Lancement de la Ruche européenne

C'était mardi 10 juin dernier : le lancement de la commission Europe du Nouveau Centre, animée par le député Européen Brigitte Fourré et son prédecesseur Jean-Louis Bourlanges.

Fidèle à l’âme et au cœur de l’UDF, le Nouveau Centre est, aujourd’hui le parti qui défend le plus ardemment les valeurs de l’Europe en France. Plus que jamais, nous croyons à l’idéal européen de coopération des peuples du continent et à l’impérieuse nécessité de plus d’Europe. 

Extraits de l'intervention de Jean-Louis Bourlanges (suite)

De Robert Schuman, qui en 1950 faisait le premier pas pour créer cette union sans cesse plus étroite entre les peuples d’Europe, à Brigitte Fouré, qui agit au quotidien pour une Europe plus proche des citoyens, en passant par les grandes figures européennes que sont Simone Veil, Valéry Giscard d’Estaing ou encore Jean-Louis Bourlanges, le centre français est depuis cinquante ans de tous les combats en faveur de la construction européenne, qui loin d’être un problème, représente notre avenir.

A 27, nous formons désormais une véritable « communauté de destin » continentale, composée de peuples divers, mais unis par des valeurs humanistes et une volonté commune d’agir pour un meilleur avenir.

C’est fier de cette histoire que le Nouveau Centre lance aujourd’hui une « Commission Europe », appelée « La Ruche ». Ce terme souhaite exprimer aussi bien l’objectif de cette commission que son mode de fonctionnement.

La Ruche comme « Réflexion sur l’Union européenne par les Centristes et leurs Homologues Européens » vise à redonner aux héritiers des pères de l’Europe que sont les centristes français une pensée européenne avant-gardiste, à la fois ambitieuse et réaliste.

« La Ruche » sera une commission ouverte à toutes les contributions, qu’elles viennent des militants du Nouveau Centre, des Jeunes Centristes, d’universitaires, de représentants associatifs ou syndicaux, ou tout simplement de citoyens européens, qu’ils soient de France ou d’un autre Etat membre. Elle assurera un foisonnement d’idées et de débats dans les mois à venir et tâchera de faire en sorte que le miel produit - c’est à dire le résultat de la réflexion - soit une potion magique capable à la fois de rendre l’Europe plus efficace et de la rapprocher des citoyens.

Volontairement innovant dans son mode de fonctionnement, La Ruche organisera régulièrement des ateliers de réflexion, dans plusieurs villes, au second semestre 2008 : un débat par mois à Bruxelles et à Paris, avec à chaque fois une thématique de fond, et des réponses à trouver à des dizaines de questions :

  • Septembre : Quelle construction européenne voulons-nous ? => finalité, institutions, alliances, identité, frontières, langues, culture, médias, éducation
  • Octobre : Quel avenir pour le marché intérieur ? => compétitivité, environnement, protection des consommateurs, réglementation, entreprises
  • Novembre : Quelles nouvelles solidarités au plan européen? => diplomatie, défense, relations commerciales, droits de l’homme
  • Décembre : Synthèse et mise en perspective des travaux

Le miel, produit des travaux de La Ruche, alimentera le programme politique du Nouveau Centre. La Ruche et ses abeilles Sous la haute autorité de :

  • Hervé Morin => Ministre de la Défense Président du Nouveau Centre
  • Jean-Louis Bourlanges => Professeur à l’IEP Paris => Député Européen UDF (1989-2007) => Président du Mouvement Européen France (1995-2000)

Avec les contributions de:

  • Brigitte Fouré => Députée européenne NC, Maire d’Amiens (2002-2007)
  • Jean Dionis du Séjour => Maire d’Agen NC, Député NC , Secrétaire de la délégation de l’Assemblée nationale pour l’UE
  • Yves Pozzo di Borgo => Conseiller de Paris NC, Sénateur NC, Membre de la délégation du Sénat pour l’UE
  • François Rochebloine => Député NC, Vice-président du Conseil général de la Loire, Vice-président de la délégation française au Conseil de l’Europe
  • Claude du Granrut => Conseillère régionale de Picardie NC, Membre du Comité des régions de l’Union européenne
  • François Decoster => Enseignant aux IEP de Paris et Lille, Conseiller municipal de Saint-Omer NC

Avec la participation des Jeunes Centristes :

  • Damien Abad => Conseiller municipal de Vauvert NC, Président des Jeunes Centristes
  • Romain Bentz => Responsable du Pôle Europe des Jeunes Centristes, Vice-président des Jeunes Centristes
  • Gaëtan Claeys => Délégué des Jeunes Centristes pour les relations européennes, Président-fondateur de l’association Visions d’Europe à l’IEP de Lille.

lundi, 02 juin 2008

Hervé Morin rencontre des blogueurs

En marge du congrès de Nîmes des 16 et 17 mai 2008, quelques images d'une discussion à batons rompus entre Hervé Morin et quelques blogueurs...